La RD Congo demande à Glencore de respecter ses engagements miniers

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Le Premier Ministre de la RDC, Augustin Matata, et le Président du Patronat de la RDC et Président de la Gécamines, Albert Yuma, (Photo : Radiookapi.net)

Jeudi 10 Septembre 2015 – Les autorités de la République démocratique du Congo devraient rencontrer bientôt à Kinshasa une délégation de Glencore pour discuter de l’annonce par le géant des matières premières de la suspension de sa production de cuivre au Katanga.

« Nous demandons à Glencore de respecter ses engagements en matière d’investissement et d’emploi pour préparer la prochaine reprise de production », a déclaré à l’AFP un conseiller du Premier ministre Augustin Matata Ponyo. La même source indique sans plus de précision qu’une délégation de Glencore est attendue à Kinshasa, la capitale du pays.

Plan d’économies

Frappé par la chute des cours des métaux, le groupe suisse né dans le négoce des matières premières (mais également un producteur important depuis le rachat de Xstrata) a dévoilé en début de semaine une série de mesures pour réduire son endettement parmi lesquelles la suspension de la production de cuivre pour une durée pouvant aller jusqu’à 18 mois dans deux mines : Mopani en Zambie, et Kamoto, au Katanga, dans le sud-est du Congo. 400 000 tonnes de cuivre sont ainsi retirées du marché mondial afin de peser sur les cours.

« Nous estimons par ailleurs que la durée de suspension annoncée par Glencore est purement indicative. Quant aux pertes de revenus pour l’État, elles seront compensées par les autres miniers et une diversification économique déjà engagée », a ajouté ce conseiller, sous le couvert de l’anonymat.

Pays émergents

En dépit de la forte croissance économique qu’elle connaît depuis quelques années – dont les mines sont le moteur principal – la RDC reste un des pays les moins développés au monde. L’immense majorité de ses quelque 75 millions d’habitants vivent dans une grande pauvreté.

Le gouvernement d’Augustin Matata, qui affiche la volonté de hisser le Congo au rang des pays émergents d’ici à 2030, mise sur l’arrivée à maturité d’un certain nombre de projets miniers lancés après la fin de la deuxième guerre du Congo (1998-2003) pour porter la contribution fiscale du secteur minier aux recettes de l’État à 25% en 2016, contre 9% en 2010, et financer ainsi les grands projets nécessaires au développement du pays et à sa diversification économique.

Selon l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), dont la RDC est membre, la mine de Kamoto a représenté 20% des recettes perçues par l’État congolais en provenance du secteur minier en 2013.

La RD Congo est le premier producteur mondial de cobalt et dispute à la Zambie la place de sixième producteur mondial de cuivre.

Par Jeune Afrique avec AFP

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