Interdiction prochaine de la vente des matières premières physiques par les banques aux USA?

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Siège de la FED

Selon Agence Ecofin, la Réserve fédérale américaine (Fed) «examine» les permis de vendre des matières premières physiques dont bénéficient certaines banques, par opposition aux contrats à terme adossés à des matières premières, affirme le Financial Times le 22 juillet sur son site internet.

Des hauts responsables de la Fed ont discuté ces dernières semaines avec des dirigeants de grandes banques de Wall Street à l’instar de JPMorgan Chase ou Goldman Sachs de la possibilité d’interdire aux banques de détenir des actifs de matières premières physiques, ajoute le quotidien financier, qui cite des sources au courant de ces pourparlers.

Une porte-parole de la Fed a également indiqué à l’AFP que «la Réserve fédérale surveille régulièrement l’activité de certaines entreprises dans le domaine des matières premières et examine la décision prise en 2003 selon laquelle certaines activités liées aux matières premières sont complémentaires des activités financières et donc permises pour les holdings bancaires».

En 2003, la Réserve fédérale avait autorisé Citigroup à détenir les «sous-jacents» des contrats à terme que la banque avait acquis avec Phibro, société spécialisée dans les matières premières, c’est à-dire les matières premières physiques sur lesquelles sont adossés les contrats «futures», des titres engageant à la livraison à une date donnée d’une «commodity» qui sont en général vendus juste avant l’échéance du contrat (et la livraison de ladite matière première) par la banque.

Cette autorisation avait été étendue ensuite à d’autres banques qui y avaient  vu la possibilité de nouveaux profits, notamment grâce aux entrepôts qui permettent de stocker les «commodities» quand leur prix est trop bas… et de provoquer ainsi un rebond des prix en asséchant le marché.

Si le forage n’a pas été ouvert aux banques pour des raisons de sécurité (et peut-être de lobbying de l’industrie pétrolière), toutes les autres activités (transports, entreposage, transformation…) leur sont ouvertes, une concurrence frontale pour les géants du négoce tels Glencore ou Trafigura.

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