Biodiversité, SEK SA met en œuvre son plan de gestion des espèces prioritaires protégées sur son site minier en RDC-Katanga.

Acalypha cupricola Robyns ex G.A.Levin (Photo : SEK)

L’arc cuprifère katangais, qui s’étale sur les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba en République Démocratique du Congo, est une région connue pour ses nombreux gisements de cuivre et de cobalt (et d’autres métaux d’intérêts économiques). Ceux-ci apparaissent en surface sous formes de collines couvertes par une végétation herbacée courte constituée par un ensemble d’espèces particulièrement adaptées aux fortes concentrations en cuivre et en cobalt dans le sol.

Cette flore unique au monde est appelée la flore cupricole katangaise. Au sein de cette flore riche d’environs 550 espèces, on retrouve 32 espèces endémiques strictes à l’arc cuprifère du Katanga. Ces espèces constituent une ressource génétique rare et font partie intégrante du patrimoine national et peuvent être utilisées pour la restauration/réhabilitation des sols pollués par les activités minières passées. Malheureusement, ces espèces sont aujourd’hui en danger critique d’extinction à cause de l’intensification des activités minières et des pratiques non durables depuis le début des années 2000.

Soucieuse de la conservation de la biodiversité et de l’environnement mais également de la préservation du patrimoine congolais, la Société d’Exploitation de Kipoi SA (SEK) une filiale de Tiger Ressources Limited, s’est investit dans un programme ambitieux de conservation de la flore cupricole sur son site minier. En effet, l’étude d’impact environnemental conduite par Golder Associates en 2015- 2016 avait mis en évidence le fait que SEK SA opère dans un cadre exceptionnel où la flore du cuivre est présente et notamment quelques espèces endémiques en danger d’extinction (voir photo).

Crotalaria peschiana P.A.Duvign. &Timp (Photo : SEK)

En collaboration avec la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université de Lubumbashi (UNILU), SEK SA a mis en place un programme de sauvegarde d’espèces endémiques de la flore du cuivre identifiées dans son site. Ce plan comprend, entre autres, la création d’une pépinière et d’un écosystème sur le site pour accueillir les espèces d’intérêt associées avec les espèces accompagnatrices, la mise en culture ainsi que la conservation sous forme de graines de ces espèces respectivement dans le jardin botanique et la banque de graines de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université de Lubumbashi.

Justicia metallorum P.A.Duvign (Photo : SEK)

Les résultats préliminaires de ce projet sont très encourageants quand au succès de la sauvegarde de ces espèces car les premières espèces transplantées en juin 2016 durant la saison sèche et protégées avec un paillage ont repris sans problème. La transplantation des espèces s’est poursuivie au début de la saison des pluies et s’est achevée en décembre avec également la construction d’une vitrine ayant pour objet de représenter les espèces en danger dans leur habitat naturel pour la connaissance des employés et des visiteurs du site.

Ocimum vanderystii (De Wild.) A.J.Paton (Photo : SEK)

« Nous ne pouvons être insensibles au fait d’avoir sur notre site des espèces menacées de disparition au titre de la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), notre but est de contribuer à leur conservation en vue de limiter leur extinction eu égard à nos opérations. Nous sommes très satisfaits de la réussite de ce projet de transplantation qui a été réalisé sur quelques mois avec la collaboration de l’UNILU et sommes très fiers de présenter le résultat obtenu » dit Isabelle Teboul, Directrice Environnement et Social a SEK SA.

Tinnea coerulea Gürke var. coerulea (Photo : SEK)

D’autres phases du projet seront poursuivies selon un plan de gestion de la biodiversité sur lequel SEK SA travaille à nouveau avec la Faculté des Sciences Agronomiques de l’UNILU.

Par SEK SA.

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